Pressentiment
De tous temps, de nombreux témoignages ont été rapportés sur des animaux fuyant devant le danger, notamment lors de grandes catastrophes naturelles. Leur comportement, durant ces événements, apparaît souvent inhabituel mais il est néanmoins réfléchi et adapté à la situation.
Des explications scientifiques sont mises en avant, comme la perception de vibrations imperceptibles chez l'homme annonciatrices d'un tremblement de terre par exemple, ou la variation du champ magnétique terrestre, mais il faut bien reconnaître, qu'à ce jour, elles n'expliquent pas tout.
Lors de la tempête de 1999 en France, les chevreuils se sont rassemblés dans les clairières pour éviter la chute des arbres. Juste avant le tsunami de décembre 2004, des éléphants se sont enfuis et se sont réfugiés sur des terres que la vague n'a pas atteint. Tout semble indiquer que les animaux ont une certaine compréhension de la nature du risque, qu'elle soit d'origine naturelle ou artificielle. A Hiroshima, une heure avant l'explosion de la première bombe atomique, les chiens hurlaient à la mort. Ils ne réagissent que lorsque les événements ont suffisamment d'importance pour les mettre en danger. De plus, ils ont la capacité de prévoir leur arrivée parfois plusieurs jours avant la catastrophe et ils savent comment se protéger quand cela est possible. Cette anticipation leur permet même quelquefois de prévenir les humains des alentours. En Grèce en 1953, les cigognes ont toutes quitté leur nid en claquettant, avertissant ainsi du séisme à venir. A priori, toutes les espèces, des insectes aux oiseaux, possèdent cette propriété que nous nommons communément le sixième sens.
Car il apparaît que cette grande sensibilité à percevoir les événements dangereux pour leur vie est d'une autre nature qu'une pure perception physique ou chimique. Comme avec la Lune, une véritable connexion semble exister entre les animaux et la Terre. Ils agissent comme en réaction à un avertissement que leur donnent les forces universelles. Le côté artificiel de notre vie contemporaine empêche probablement la plupart d'entre nous de ressentir les mêmes sensations, bien que la notion de pressentissent nous soit familière.