Sourcellerie
Les sourciers sont des personnes dont la perception leur permet la détection de la présence de sources ou plus exactement de veines d'écoulement d'eau souterraine. Ils sont non seulement à même de déterminer leur emplacement mais aussi le sens de leur cheminement, leur profondeur et leur débit. Pour s'acquitter de leur tâche, ils ont principalement recours à des baguettes ou à un pendule de radiesthésiste. Ces outils sont des prolongements de leur corps qu'ils nous disent utiliser comme une antenne pour se connecter et se mettre en phase avec les éléments et les forces de l'univers, le champ magnétique terrestre entre autres.
Nous ignorons les origines exactes de la sourcellerie mais il est probable que ce savoir-faire a été découvert par des mystiques, des druides entre autres, proches de la nature et en relation étroite avec elle, en même temps que les réseaux cosmotelluriques. Quoi qu'il en soit, il semblerait que la vie nous ait pourvu de la faculté de déceler la présence d'eau douce, cet élément essentiel à notre existence, possiblement parce que, justement, il nous est primordial et source de vie, parce qu'il est le reflet de notre nature et qu'il représente un des fondements de notre construction matérielle.
Mais nous pouvons imaginer aussi que le mouvement, celui dû à l'écoulement de l'eau, permet de détecter sa signature électromagnétique de part la variation du champ magnétique terrestre qu'il induit. D'ailleurs, certaines des rares théories scientifiques concernant le phénomène de sourcellerie avancent l'hypothèse de présence de magnétite dans nos mains et nos articulations se comportant comme le récepteur de cette signature et qui autoriserait les fontainiers à résonner avec les champs électromagnétiques. L'oscillation du pendule ou la réaction physiologique des baguettes seraient alors la concrétisation d'un réflexe de leur utilisateur en réponse à la présence de l'eau.
Mais les sourciers nous expliquent que, comme pour tout acte de radiesthésie, le mouvement de la baguette ou du pendule obéit à une convention mentale qui relie la conscience du fontainier à son intuition et qui déclenche son sens magnétique. Cette convention, préalablement définie par l'utilisateur, détermine la réaction de ses outils en fonction du résultat recherché. C'est ainsi qu'ils sont capables de déterminer toutes les caractéristiques physiques d'une veine d'eau.
Ainsi, après s'être mis en phase avec les éléments de l'univers et avoir établi une convention mentale définissant sa recherche, notre esprit possède la capacité de provoquer un enchaînement, initié par la pensée, qui met en œuvre les forces universelles, son corps associé formant antenne jusqu'à son prolongement concrétisé par des outils affinant sa sensibilité. Et cet enchaînement est matérialisé par un mouvement, ici celui de la baguette ou du pendule et qui semble même échapper alors à la volonté de son utilisateur, et met en évidence la détection des perturbations magnétiques et l'information correspondante demandée, notamment celles dues à la présence d'eau souterraine dans ce cas.
Et les sourciers nous précisent que l'efficacité de cette pensée initiale est liée à la sincérité de son intention. Du reste, les profanes sont susceptibles, s'ils sont correctement guidés et mis en confiance, eux aussi, dans la plupart des cas, de détecter l'eau souterraine ainsi que les réseaux cosmotelluriques. La pureté de notre pensée, donc notre niveau d'élévation, de vibration, peut rendre notre perception intrinsèque beaucoup plus sensible que nous le ressentons habituellement, pour la sourcellerie comme lors de tous les épisodes d'état modifié de conscience.